L’Alliance de l’Espérance est une association qui aide les personnes désireuses de sortir de la prostitution et les victimes de traite à des fins d’exploitation sexuelle, sans distinction de religion, d’origine ou de sexe.
FAQ
La question essentielle
En France, la traite des êtres humains désigne le fait de recruter, transporter, transférer, héberger ou accueillir une personne en ayant recours à la force, à la contrainte, à la tromperie ou à d’autres moyens, en vue de l’exploiter.
Cette définition provient de l’article 225-4-1 du Code Pénal. La traite est caractérisée par l’invisibilité de ses protagonistes et s’organise, pour les plus grands réseaux, à l’échelle européenne et/ou internationale. La traite des êtres humains englobe la mendicité forcée, le travail forcé, le prélèvement et trafic d’organes, la criminalité forcée, l’esclavage domestique et l’exploitation sexuelle.
Source : Comité Contre l’Esclavage Moderne
En effet, le monde de la prostitution est un monde qui peut s’avérer dangereux. Il est très codifié. Si vous souhaitez aider une personne en situation de prostitution, contactez-nous via notre site Internet www.alliancedelesperance.org, notre page Facebook ou par téléphone au 0646825873. Si vous êtes confronté(e) à une situation de danger concernant une personne en situation de prostitution, appelez la Police.
La prostitution représente l’acte par lequel une personne se livre à des actes sexuels tarifés. En grec, la prostituée est désignée par le mot « pornê » et le prostitué par le mot « pornos ». C’est deux racines trouvent elles-mêmes leur source dans le terme « pernemi» qui désigne celui qui est en esclavage ou celui qui est obligé de se livrer entièrement à la volonté de l’Autre.
L’idée populaire qu’il s’agirait du plus vieux métier du monde a été contrecarrée par les recherches effectuées au sein des sociétés primitives ou traditionnelles. Elles montrent que la prostitution n’existait pas. Seule l’hospitalité sexuelle était pratiquée. Les premières traces de la prostitution apparaissent dans l’Antiquité sous la forme d’une prostitution sacrée. Les femmes rencontrant des difficultés à enfanter « s’offraient » annuellement, aux pauvres et aux indigents dans le temple, afin de favoriser leur fertilité. Cet acte était ainsi perçu comme un sacrifice.
C’est au VI -ème siècle avant J-C que la prostitution dite « profane » apparaît. Dans les périphéries des villes grecques, les épouses vivent dans les gynécées et sont réduites à une fonction de reproduction. Au sein de la Cité, la prostitution est organisée par la loi et les premières maisons closes (appelées « dictérions ») sont créées. Ainsi, à partir de cette époque, l’image de la prostituée, symbole de la sexualité, vient s’opposer à celle de l’épouse, destinée à la reproduction. Encore aujourd’hui, dans les témoignages des clients de la prostitution, ce stéréotype persiste, clivant l’image de la femme. Cette dernière n’aurait d’autres raisons d’être que de reproduire l’espèce humaine ou d’assouvir les besoins sexuels des hommes. La société grecque va hiérarchiser la prostitution par catégorie socio-économique. Les femmes les moins attrayantes étaient réservées aux hommes les plus modestes et les hommes aisés bénéficiaient de courtisanes. Ce système existe encore de nos jours. Les prostituées de rue étant pour les plus modestes et les escort girls, call girls ou autres prostituées de luxe pour les plus aisés.
La traite à des fins d’exploitation sexuelle est la première forme de traite des êtres humains dans le monde. En 2015, elle était considérée comme la 2ème forme de criminalité la plus lucrative au monde derrière le trafic de drogue. C’est un commerce mondial extrêmement lucratif qui rapporterait environ 100 milliards de dollars par an ( Rapport PROSTCOST sur l’estimation économique et social de la prostitution en France (2015) ). C’est aussi la principale forme de traite présente dans l’Union Européenne (62% en 2013 suivi du travail forcé qui représentait 28%).
Selon les Nations Unies et le Conseil de l’Europe, la traite des êtres humains impliquerait environ 2,5 millions de personnes exploitées. La majorité d’entre elles sont des femmes et des enfants. 85% des personnes prostituées en France sont des femmes et 93 % des étrangères. Aujourd’hui un nouvelle forme de prostitution s’accroit, il s’agit de la prostitution de mineures françaises.
La loi du 13 avril 2016 visant à renforcer la lutte contre le système prostitutionnel et à accompagner les personnes prostituées fait foi en France. La France prend la décision d’adopter une position abolitionniste face à la prostitution. Les personnes prostituées sont alors considérées comme des victimes et non plus, comme des délinquantes. Dans la relation tarifée, le criminel reconnu est enfin le client, jusque là grand absent. L’Etat français considérait auparavant que les seules personnes à mettre en cause étaient les proxénètes et les personnes en situation de prostitution. Le délit de racolage est aboli. Cette loi vise également à renforcer la lutte contre le proxénétisme, à améliorer la prise en charge des personnes victimes de prostitution, à favoriser un changement de regard sur la prostitution. La loi interdit le recours aux services d’une personne qui se prostitue. Le fait d’inciter une personne à se prostituer ou de tirer profit de la prostitution d’un tiers est également interdit.
Au sein de notre association, nous recherchons constamment des personnes ayant à coeur de s’investir à nos côtés. L’ampleur de notre mission est grande et plus nous serons nombreux, plus nous pourrons répondre aux besoins des femmes accompagnées. Nous disposons de deux catégories de membres :
L’Alliance de l’Espérance est une association qui aide les personnes désireuses de sortir de la prostitution et les victimes de traite à des fins d’exploitation sexuelle, sans distinction de religion, d’origine ou de sexe.